Richard Descoings, qui a fait le tout des lycées de la France dans le but d'entendre les professeurs et les élèves, a proposé quelques changements au lycée. Il ne s'agit pas d'une grande réforme, mais d'une série d'évolutions. Voici un extrait du blog d'Yves Thréard du Figaro, un blog qui met l'accent sur la revalorisation de la filière littéraire qui a perdu énormément d'élèves au bac scientifique, censé être supérieur. Je constate que les langues vivantes devraient bénéficier de cette "réforme". Peut-être que leur coéfficient augmentera ou qu'on passera plus de temps dans les cours de LV.
Yves Thréard:
"La méthode, d'abord. Les orientations énoncées par le chef de l'État procèdent d'une longue concertation engagée par le patron de Sciences Po Paris. Pendant plusieurs mois, Richard Descoings a fait le tour de la France pour recueillir les doléances des enseignants et des élèves. La synthèse de son enquête ne doit pas déboucher sur une loi, mais inspirer une série d'évolutions applicables par simples circulaires.
Saine disposition dans un pays où l'on se plaint, avec raison, de l'adoption de lois à un rythme effréné, pour un oui ou pour un non. Il est des domaines où le débat législatif doit rester la règle. Mais, souvent, que de temps perdu et d'énergie gâchée par seul calcul politique ou l'ambition de laisser un nom sur un texte parlementaire. C'est d'autant plus vrai dans l'Éducation nationale, terrain d'éternels affrontements, où l'expérience montre que les ministres porteurs d'un projet ont souvent été renvoyés à leurs chères études. Savary, Allègre, Ferry, Darcos... Agir par le dialogue, par touches, de façon empirique, sur une matière aussi évolutive, paraît plus juste.
L'idée, ensuite. La revalorisation de la filière littéraire est un louable objectif. La prééminence accordée aux matières scientifiques a fini par déconsidérer l'enseignement de ce qu'on appelait jadis les « humanités ». Cette suprématie, devenue le filtre d'excellence pour l'accès aux classes préparatoires des grandes écoles, a entraîné la désertion de la série L, fréquentée par seulement 17 % des lycéens. Elle est aussi responsable de la baisse du niveau de culture générale.
Le projet du gouvernement n'est certes pas de revenir au latin-grec obligatoire. L'accent sera mis sur les langues vivantes, l'ouverture aux civilisations étrangères, au droit et aux nouvelles formes d'expression artistique. Autant de matières qui, objectivement pour le coup, nécessiteront des moyens supplémentaires. L'idée, petite révolution culturelle et des esprits, est donc séduisante. Mais sa mise en œuvre reste une équation à plusieurs inconnues."
http://blog.lefigaro.fr/threard/2009/10/reforme-du-lycee-une-idee-et-u.html
Yves Thréard:
"La méthode, d'abord. Les orientations énoncées par le chef de l'État procèdent d'une longue concertation engagée par le patron de Sciences Po Paris. Pendant plusieurs mois, Richard Descoings a fait le tour de la France pour recueillir les doléances des enseignants et des élèves. La synthèse de son enquête ne doit pas déboucher sur une loi, mais inspirer une série d'évolutions applicables par simples circulaires.
Saine disposition dans un pays où l'on se plaint, avec raison, de l'adoption de lois à un rythme effréné, pour un oui ou pour un non. Il est des domaines où le débat législatif doit rester la règle. Mais, souvent, que de temps perdu et d'énergie gâchée par seul calcul politique ou l'ambition de laisser un nom sur un texte parlementaire. C'est d'autant plus vrai dans l'Éducation nationale, terrain d'éternels affrontements, où l'expérience montre que les ministres porteurs d'un projet ont souvent été renvoyés à leurs chères études. Savary, Allègre, Ferry, Darcos... Agir par le dialogue, par touches, de façon empirique, sur une matière aussi évolutive, paraît plus juste.
L'idée, ensuite. La revalorisation de la filière littéraire est un louable objectif. La prééminence accordée aux matières scientifiques a fini par déconsidérer l'enseignement de ce qu'on appelait jadis les « humanités ». Cette suprématie, devenue le filtre d'excellence pour l'accès aux classes préparatoires des grandes écoles, a entraîné la désertion de la série L, fréquentée par seulement 17 % des lycéens. Elle est aussi responsable de la baisse du niveau de culture générale.
Le projet du gouvernement n'est certes pas de revenir au latin-grec obligatoire. L'accent sera mis sur les langues vivantes, l'ouverture aux civilisations étrangères, au droit et aux nouvelles formes d'expression artistique. Autant de matières qui, objectivement pour le coup, nécessiteront des moyens supplémentaires. L'idée, petite révolution culturelle et des esprits, est donc séduisante. Mais sa mise en œuvre reste une équation à plusieurs inconnues."
http://blog.lefigaro.fr/threard/2009/10/reforme-du-lycee-une-idee-et-u.html
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