On a l'habitude de dire aux élèves que la politique du "tout nucléaire" français a permis l'autosuffisance en énergie et même l'option d'exporter de l'électricité à d'autres pays, y compris le Royaume-Uni. Ceci n'est plus le cas. Je ne peux plus croire à ma facture d'électricité en France qui prétend que plus de 80% de l'électricité provient de sources nucléaires. Il faut dire quand même que le nucléaire demeure la seule possibilité réaliste si on veut satisfaire à nos besoins en électricité sans contribuer au réchauffement planétaire. J'imgaine que ce manque d'électricité en France ne sera que provisoire.
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2009-11-12/analyse-la-production-nucleaire-francaise-au-plus-bas-depuis-dix-ans/916/0/394569
"Affectée par des grèves et des accidents, la production d'électricité des réacteurs nucléaires français va tomber cette année à son plus bas niveau depuis dix ans, une situation qui va obliger la France à importer de grandes quantités d'électricité cet hiver. Le parc nucléaire français devrait produire environ 390 térawattheures (TWh) d'électricité en 2009, le niveau le plus faible depuis 1999, date de mise en service du dernier des 58 réacteurs français. Une grande partie de ce déficit de production est imputable aux grèves du printemps, qui ont désorganisé le planning de maintenance et de rechargement en uranium des réacteurs, affirme EDF. Mais si l'impact des grèves est important, il n'explique pas tout."
Pour le réseau associatif Sortir du Nucléaire, la cause est simple : les réacteurs français sont "vieillissants" et dans un "état extrêmement dégradé", ce qui accroît les risques d'accidents. L'argument est cependant réfuté par les experts qui soulignent que les réacteurs français ont un âge moyen de 23 ans seulement, pour une durée de vie prévisible de 40 à 60 ans. A l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), on relève aussi qu'il n'y a "pas de tendance très nette ni à la baisse, ni à la hausse" du nombre d'incidents nucléaires. "Dans trois accidents sur quatre, c'est lié à un facteur humain ou organisationnel, à un manque de rigueur dans l'exploitation des réacteurs", explique Olivier Gupta, directeur général adjoint de l'ASN. Pour certains syndicats, le parc souffrirait surtout d'un manque d'investissements remontant à la fin des années 90. Mais depuis 2006, EDF a renversé la tendance, en lançant un programme de remplacement de pièces jugées défectueuses, comme les générateurs de vapeur ou les alternateurs.
Ce sont d'ailleurs deux de ces pièces, dont le remplacement était prévu en 2010, qui sont à l'origine des plus gros accidents de l'année. Par ailleurs, EDF affirme vouloir s'inspirer des méthodes américaines, par exemple pour procéder à des opérations de maintenance sans arrêter les réacteurs. Mais un problème de management empêche ces efforts de porter leurs fruits, estime un syndicaliste, qui pointe les mauvaises relations existant entre les chefs des centrales nucléaires et la direction parisienne de la production nucléaire. La baisse de la production nucléaire a, quoi qu'il en soit, pour conséquence directe d'écorner le mythe de l'indépendance énergétique, aux fondements du choix nucléaire français.
Cet hiver, la France va en effet devoir importer l'équivalent de la production de quatre réacteurs nucléaires pendant plusieurs semaines. "EDF va devoir acheter très cher de l'électricité aux heures de pointe", remarque Jacques Percebois, professeur à l'Université de Montpellier. Le groupe a chiffré à déjà 1 milliard d'euros le coût de ce déficit de production."
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2009-11-12/analyse-la-production-nucleaire-francaise-au-plus-bas-depuis-dix-ans/916/0/394569
"Affectée par des grèves et des accidents, la production d'électricité des réacteurs nucléaires français va tomber cette année à son plus bas niveau depuis dix ans, une situation qui va obliger la France à importer de grandes quantités d'électricité cet hiver. Le parc nucléaire français devrait produire environ 390 térawattheures (TWh) d'électricité en 2009, le niveau le plus faible depuis 1999, date de mise en service du dernier des 58 réacteurs français. Une grande partie de ce déficit de production est imputable aux grèves du printemps, qui ont désorganisé le planning de maintenance et de rechargement en uranium des réacteurs, affirme EDF. Mais si l'impact des grèves est important, il n'explique pas tout."
Pour le réseau associatif Sortir du Nucléaire, la cause est simple : les réacteurs français sont "vieillissants" et dans un "état extrêmement dégradé", ce qui accroît les risques d'accidents. L'argument est cependant réfuté par les experts qui soulignent que les réacteurs français ont un âge moyen de 23 ans seulement, pour une durée de vie prévisible de 40 à 60 ans. A l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), on relève aussi qu'il n'y a "pas de tendance très nette ni à la baisse, ni à la hausse" du nombre d'incidents nucléaires. "Dans trois accidents sur quatre, c'est lié à un facteur humain ou organisationnel, à un manque de rigueur dans l'exploitation des réacteurs", explique Olivier Gupta, directeur général adjoint de l'ASN. Pour certains syndicats, le parc souffrirait surtout d'un manque d'investissements remontant à la fin des années 90. Mais depuis 2006, EDF a renversé la tendance, en lançant un programme de remplacement de pièces jugées défectueuses, comme les générateurs de vapeur ou les alternateurs.
Ce sont d'ailleurs deux de ces pièces, dont le remplacement était prévu en 2010, qui sont à l'origine des plus gros accidents de l'année. Par ailleurs, EDF affirme vouloir s'inspirer des méthodes américaines, par exemple pour procéder à des opérations de maintenance sans arrêter les réacteurs. Mais un problème de management empêche ces efforts de porter leurs fruits, estime un syndicaliste, qui pointe les mauvaises relations existant entre les chefs des centrales nucléaires et la direction parisienne de la production nucléaire. La baisse de la production nucléaire a, quoi qu'il en soit, pour conséquence directe d'écorner le mythe de l'indépendance énergétique, aux fondements du choix nucléaire français.
Cet hiver, la France va en effet devoir importer l'équivalent de la production de quatre réacteurs nucléaires pendant plusieurs semaines. "EDF va devoir acheter très cher de l'électricité aux heures de pointe", remarque Jacques Percebois, professeur à l'Université de Montpellier. Le groupe a chiffré à déjà 1 milliard d'euros le coût de ce déficit de production."
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